mercredi 27 février 2008

Edo-nisme

Jeudi 9 août 2007, Tokyo

Tokugawa Ieyasu fut une figure fondamentale du Japon ; à la tête d'une armée redoutable, il fonde en 1600 une dynastie militaire qui régnera sur le Japon durant 268 ans. Shogun autoproclamé de tout le Japon, Tokugawa décide de fonder une nouvelle capitale militaire, pour remplacer Kyoto en laquelle il ne voit qu'un domaine impérial dénué de pouvoir. Il choisit l'ancien avant-poste d'Edo, village de pêcheur construit autour d'un château colossal, et base stratégique permettant de développer un port. En 1603 il établit sa capitale dans la future Tokyo, inaugurant la période Edo (1603-1868).

Au milieu du 18ème siècle, Edo est déjà la plus grande ville du monde avec un million d'habitants. Lors de la restauration du pouvoir impérial en 1868, l'empereur s'installe dans la nouvelle capitale, rebaptisée Tokyo, qui signifie « capitale de l'est ». C'est le début de l'ère Meiji (1868-1912) ou ère des lumières.

Après trois heures de Shinkansen j'arrive enfin dans la grande et inaccessible « capitale de l'est », la mégalopole forte aujourd'hui de 12,6 millions d'habitants. C'est la fin de matinée, une chaleur accablante, je traîne un peu à Ginza, près de la gare. Premier arrêt dans l'impressionnante voûte de verre du Forum International, qui n'est pas sans rappeler un squelette de cétacé.

Je déambule ensuite dans ce quartier chic où s'alignent les boutiques, voire les buildings des enseignes prestigieuses, parfois dans une escalade de kitch tapageur.

A droite, l'Hermès building






Je vais m'extasier des dernières innovations technologiques présentées dans les showrooms rutilants du Sony Building. Mais il m'en faut plus, il me faut du vertige. Je prends le métro aérien JR pour aller à Shinjuku, le quartier des gratte-ciel. Les rues sont très larges, et l'ensemble finalement plus aéré que je ne l'imaginais, pourtant ce sont des véritables géants de bétons, de verres et d'acier, qui se dressent tout autour, rivalisant d'audace et de modernisme.








Je marche jusqu'au Tokyo Metropolitan Government, réplique disproportionnée de la façade de Notre-Dame-de-Paris qui culmine à 243 mètres.

La vue depuis l'observatoire du 45ème étage (où l'ascenseur nous propulse en moins d'une minute) donne plus que le vertige : c'en est émouvant.

La ville géante s'étend à perte de vue, verticalement sillonnée par d'autres géants de plus de 300 mètres. C'est grandiose et colossale ; beau.


J'immortalise l'instant fugace de ma présence, finalement incongrue, dans cette drôle de tour. Au loin le parc du Meiji-jinga.



Ci-dessus l'impressionnant ensemble du Shinjuku Park Tower, qui habrite notamment le Park Hyatt Hotel. A ma descente du TMG, je cherche à boire un verre dans le New York Bar perché entre les 39ème et 52ème étage, hélas il est encore fermé.

Alors je plonge et me jette dans cette jungle moderne, je marche jusqu'à Roppongi en traversant le parc Meiji-jinga, puis le quartier chic de Horajuku et ses boutiques de mode. En chemin je prends un café au Hamburger Inn où je fais la connaissance d'un serveur sénégalais adorable, Cosmo. Il m'explique où trouver un manga kissa...

Le soir approche, il est temps de me plonger dans la jungle urbaine de Roppongi, réputé pour ses soirées sulfureuses. En passant devant la superbe tour de Roppongi Hill, je me promets d'y revenir à la nuit tombée pour en découvrir la vue.

Pour patienter je vais au Gas Parking, un bar aux allures de boîte de nuit qui propose l'ensemble de ses consos à 400 yens (moins de trois euros) toute la nuit « because it's friday » m'explique le barman américain. J'enquille les cuba libre avant de me rendre à la Tokyo City View, l'observatoire de Roppongi Hill. J'ai droit à la même émotion que dans le TMG, mais nocturne. Vertige assez indescriptible que ces buildings illuminés qui vont plus loin que l'horizon.

Comme l'entrée comprend celle du musée, je traîne un peu dans une belle exposition de l'oeuvre de Le Corbusier, dont la novation architecturale ne peut qu'intéresser les tokyoïtes.

Après cela, retour au Gas Parking où l'ambiance était nettement plus survoltée, l'occasion pour moi de saisir l'exubérance des nuits de Roppongi. Je buvais tranquillement un cuba libre au bar, non loin de deux jeunes filles très belles qui se faisaient draguer par des occidentaux deux fois plus vieux qu'elles. Un peu victimes de la mode, elles arboraient des tenues inspirées du costume des collégiennes, en nettement plus court, et une plastique absolument parfaite – même si les immenses tatouages de la décolorée et ses ongles emperlousés auraient pu en refroidir certains. Soudain, les deux jeunes femmes montèrent sur le comptoir et se mirent à danser juste à côté de moi. La brune avait quasiment ses talons dans mon verre. Comme elle était fort peu vêtue, je n'avais qu'à lever les yeux (ce dont je ne me suis pas privé) pour admirer le galbe saisissant des jambes, voire des fesses puisque la jupette laissait facilement voir le string léopard.

Pas de conversation possible dans ce boucan, pur repère de prédateurs ; je suis retourné me balader avant d'engloutir un bol de nouilles et une dernière bière.

Pour que la nuit soit tokyoïte jusqu'au bout, je l'ai passée dans un manga kissa, en fait un cyber café géant équipé de box individuels que l'on peut louer à petit prix pour toute la nuit, offrant accès, en plus de la connexion, à des DVD, des magazines, et des centaines de manga. Enfin, thé et boissons à volonté. J'ai pris l'option fauteuil inclinable, qui permet de récupérer quelques heures à défaut de dormir confortablement.

Aso et Beppu

A paraître, un jour peut-être...

dimanche 30 septembre 2007

Aso-cilliations

Lundi 6 août 2007, Kumamoto et Aso

J'ai démarré la journée par une matinée de train, comme un rituel. Il faut, pour quitter Nagasaki, rouler doucement sur des voies sinueuses qui longent la baie d'Omura. On y croise de vastes rizières au milieu desquelles émergent quelques maisons traditionnelles aux toits recourbées et aux lucarnes triangulaires. Une escale à Tosu et je suis arrivé à Kumamoto en fin de matinée.

Il y a beaucoup à voir mais le temps m'est compté, aussi je délaisse le château pour aller visiter le jardin du Suizenji. Comme Hiroshima et Nagasaki, dépourvus de métro, Kumamoto est sillonnée par un réseau de tramway tout droit sortis des années cinquante, lents et bruyants à souhait. Il m'a fallu plus de temps pour faire l'aller-retour depuis la gare que pour visiter le jardin, mais c'est vrai qu'il était joli...

A partir du XVIIème siècle, lorsque Kyoto était encore capitale impériale et la future Tokyo déjà capitale militaire, les samouraïs parcouraient les 53 étapes de la route du Tokaido reliant les deux villes pour aller prêter allégeance à l'empereur. Le Suizenji-koen propose d'impressionnantes reconstitutions des principales étapes, dont le célèbrissime mont Fuji.



C'est en me rendant à Aso, en fin de journée, que j'ai eu le sentiment d'entrer dans le Japon profond. Le petit tortillard nous a trimballé à une allure de tortue sur une voie noyée dans la jungle tropicale, à flanc de colline, longeant un impressionnant précipice. Nous sommes sur le bord de l'une des plus vastes caldeiras du monde (128 km de circonférence).

De l'autre côté de la plaine fertile on voit l'autre bord de la caldeira au-dessus de laquelle viennent s'amonceler de lourds nuages noirs. Pendant que notre frêle esquif est battu par la pluie, des éclairs zébrant le ciel au loin. Ambiance.

La pluie a cessé et la nuit arrive doucement lorsque je pose pied à Aso, minuscule village s'articulant autour de deux routes perpendiculaires. Heureusement j'arrive deux minutes avant la fermeture du centre d'information qui me fournit une carte pour trouver l'auberge de jeunesse. Il faudra bien ça dans ce lieu où aucune inscription n'est traduite en alphabet romain (c'était déjà le cas des gares pour lesquelles j'ai dû mémoriser la forme des kanjis). Il faut traverser le village et aller se perdre dans la campagne pour trouver l'auberge.

C'est dans le dortoir où m'emmène la sémillante tenancière que je fais la connaissance de Julien, un jeune compatriote qui termine au Japon un long périple de cinq mois durant lesquels il traversa la Russie, la Chine, la Thaïlande et j'en oublie sans doute. Nous sympathisons très vite et passons la soirée à discuter avec également un hongkongais trilingue et un motard japonais prénommé Hiro.


vendredi 24 août 2007

Atomic road (2)

Dimanche 5 août 2007, Nagasaki







Il m'a fallu la matinée pour rejoindre Nagasaki, seconde étape de mon parcours. D'abord un Shinkansen jusqu'à Hakata, puis un train local qui finit par longer la mer. Affamé au sortir de ce long trajet, je suis entré dans le premier restaurant que j'ai croisé, où j'ai commandé au hasard sur un menu non-traduit. J'ignore donc ce que j'ai mangé, au reste assez indescriptible sans être foncièrement mauvais, peut-être un peu lourd pour le climat.

Dès mes forces reprises, je suis allé me jeter de nouveau dans les horreurs nucléaires, avec le remarquable hall mémorial pour la paix, architecture futuriste pour un hommage digne et très pudique doublé d'une documentation moderne et originale.

La colonne que l'on voit au centre de la photo contient dans des registres les noms des victimes de la bombe, liste régulièrement mise à jour puisque les séquelles des radiations continuent de faire des victimes, plus de soixante ans plus tard.

J'ai laissé un message pour la paix via un écran tactile qui permettait texte, dessin et photo, j'en ai lu beaucoup. Très émouvant.

Le musée de la bombe atomique ressemble beaucoup à celui d'Hiroshima, avec une documentation plus pléthorique. Le temps de tout regarder, il était plus de 16 h quand j'allais prendre ma mignonne chambre japonaise au centre catholique.

De là j'avais vu sur la cathédrale Urakami située dans le quartier où la bombe a explosé. Achevée une première fois en 1925 après trente ans de chantier, elle était avant sa destruction la plus grande église d'Orient, pouvant accueillir jusqu'à six mille personnes. Le bâtiment qui la remplace, bien que plus modeste, reste la plus grande cathédrale du Japon, pour un résultat impressionnant et joliment décalé.


Mon sac enfin allégé, j'ai traversé le parc de la paix qui accueille plusieurs oeuvres commémoratives offertes à la ville par différents pays, ainsi que la massive statue de la Paix de Kitamura Seibo.







A quelques pas se trouve le parc de l'épicentre, où une stèle de marbre indique l'endroit précis au-dessus duquel la bombe a explosé.









Un tramway me mena ensuite au centre-ville, où j'ai pu parcourir Chinatown puis les Dutch Slopes, encore appelées Hollander Slopes, ruelles sinueuses très européennes abritant quelques maisons de notre cru.


Mais la fatigue m'a rattrapé et c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai savouré quelques bières Kirin (pourtant fort mauvaises) sur le port de Nagasaki, pendant que le soleil se couchait nonchalamment derrière les collines qui barrent la ville à l'ouest.

jeudi 23 août 2007

Atomic road (1)

Samedi 4 août 2007, Hiroshima
Levé aux aurores ce matin pour aller à la gare de Shin-Osaka prendre un shinkansen pour Hiroshima. On a déjà tant dit et répété sur la tragédie de ce lieu... Et ses chiffres terribles qui résonnent en écho : 70.000 personnes tuées au moment de l'explosion de Little Boy, 140.000 à la fin de l'année, trop de zéros pour trop de vies. C'était le 6 août 1945, à 8h15. Une coïncidence fortuite me fera y être 62 ans plus tard presque jour pour jour. J'ai l'étrange sentiment d'avoir rendez-vous avec l'Histoire du monde, qui est aussi la mienne.

Et puis j'arrive à Hiroshima, tôt dans la matinée; c'est que le TGV nippon file à toute vitesse, comme s'il était important que j'aille voir. Au sortir de la gare, la ville n'affiche rien de différent de ses consoeurs. Peut-être un peu moins haute qu'Osaka, peut-être un peu plus que Kyoto, mais toujours l'omniprésence urbaine, et ses répliques de la rue en sous-sol, ses piétons qu'on préfère enterrer plutôt que perturber le fluide trafic des moteurs à explosion. Et il faut marcher longtemps, sur ou sous le trottoir, avant d'arriver à ce qui nous intéresse. Mais on y arrive, forcément. En remontant Aioi-dori, sur la droite apparaît le plus prégnant témoin, l'ancien Office de promotion industrielle, laissé en l'état, une ruine d'où émerge la carcasse squelettique d'un dôme. Presque à l'aplomb de l'explosion, il est l'un des rares bâtiments de la zone à n'avoir pas été transformé en cendres par la déflagration. Il porte aujourd'hui le nom de « Dôme de la bombe A ».

En poursuivant son chemin on traverse un pont en forme de T dont l'arrête transversale mène, vers le sud, au Parc du mémorial pour la paix, qui termine une presqu'île coincée entre deux rivières. Dans ce mignon petit parc boisé s'élèvent plusieurs monuments :

un cénotaphe rassemblant les cendres de 10.000 personnes, surmonté d'une flamme pour la paix qui a juré de ne s'éteindre qu'avec la dernière arme nucléaire, un monument aux enfants pour la paix.




Tout cela se termine par le Musée du mémorial pour la paix, qui illustre avec force détails l'avant, le pendant et surtout l'après. Certaines illustrations ou récits sont à la limite du soutenable, même si tout ce discours est bien justifié par le militantisme anti-armes nucléaires clairement affiché. Je me contenterais, ici, des maquettes reconstituant ce quartier juste avant, et juste après.

On en ressort les tripes nouées et pas très fier d'être humain – soi-disant. Parmi les nombreux chiffres cités, un autre a retenu mon attention : au total, le Manhattan Project qui permit la réalisation de la bombe en un temps record aura mobilisé 120.000 personnes. En face, 140.000 victimes entre le 6 août et la fin décembre. Et j'ignore quoi penser de ce sordide pro-rata de presque un pour un. Sinon qu'ici il s'agit essentiellement de civils, que les 120.000 premières ont oeuvré dans le confort douillet des laboratoires et ateliers de l'université de Berkeley, et que les 140.000 suivants n'ont rien vu venir ni même eu l'occasion de se défendre. Alors ça ne veut pas dire grand chose, sinon qu'il y a presque autant de bourreaux indirects que de victimes indirectes. Et que l'adage qui veut qu'on est toujours plus intelligent à plusieurs est vrai même dans la pire des vilenies.

Nécessaire après cela de se nettoyer la tête. L'hôtel où j'avais réservé une chambre est situé à quelques minutes du parc, aussi suis-je allé déposer mon bagage. En voyant le luxe de l'Aster Plaza j'ai immédiatement vérifié auprès de la réception si j'avais bien compris le prix d'une chambre simple, et m'étonne encore qu'elle fut si peu chère.

J'étais donc plus léger à deux égards en prenant un train puis un ferry jusqu'à la petite île de Miyajima.

Quelle douceur après tant d'atrocités ! Qu'il fut bon de flâner sur le bord de mer, au milieu des daims apprivoisés près à échanger toutes les caresses du monde contre quelque pitance, sous la présence bienveillante de l'immense tori vermillon les pieds dans l'eau. Parti à la recherche de quelque temple si bien perdu sur les hauteurs boisées que je ne l'ai pas trouvé, mais qu'importe, il est si bon de marcher au milieu d'une forêt qui confine à la jungle.


Retour à l'hôtel pour une douche bien méritée avant d'aller découvrir Hiroshima by night, et notamment son bar l'Opium et son happy hour qui en dure trois. Longue conversation en anglais avec Eto, content de partager sa culture. En arborant un crucifix et une médaille de la vierge Marie, Eto me semble emblématique du rapport que les japonais entretiennent avec le divin, ou plutôt les divins : habitués au polythéisme que l'on retrouve dans le bouddhisme et le shintoïsme, ils ne négligent aucun dieu, même celui que bien des occidentaux croient unique, et n'ont aucun mal à l'associer à leur panthéon personnel s'il y a de bonnes idées à prendre. Une leçon de tolérance, quelque part.


Kobé-attitude

Jeudi 2 août 2007, Kobé

Brice et moi avons retrouvé Yuriko à Kobé pour visiter une ville fort séduisante. Bien sûr, autour de la gare et du port, c'est l'habituelle urbanisation nippone, toujours un peu effrénée, mais pas chaotique. Kobé, sillonnée d'interminables galeries marchandes couvertes et climatisées, offre de magnifiques gratte-ciel. Même les doubles niveaux d'autoroutes suspendues semblent s'intégrer dans le paysage. Le petit quartier chinois n'est pas dénué de charme avec ses sculptures de dragons redondantes.










Nous avons fait un long parcours dans un métro aérien perché au-dessus de la ville, en passant par l'un des spectacles les plus étonnants que j'ai vu, et qui illustre bien les limites de l'aménagement à tout crin et la corruption de certains hommes politiques japonais : l'aéroport de Kobé. Situé à quelques minutes de vol du grand aéroport international du Kansai, déjà sous-exploité, il n'a aucune réelle utilité et ne peut s'expliquer que pour d'obscurs raisons politiques. Et pourtant il est là, sur son immense île artificielle, avec son immense pont et monorail pour s'y rendre. Et il est vide. Absolument aucun avion sur le tarmac, des engins immobiles, des salles vides et un parking silencieux. Ah si, un avion a atterri au moment où nous reprenions le métro, on imaginait tout le staff en émoi d'avoir enfin quelque chose à faire.

Mais Kobé est aussi la ville qui fut détruite en janvier 1995 par l'un des séismes les plus violents du siècle dernier. Une portion de quai a été conservée en l'état, à côté d'un mémorial émouvant, qui permet de mesurer l'ampleur du désastre. Difficile de croire que cette cité n'était plus que ruine il y a douze ans.

Le soir venu, mes guides m'ont fait découvrir le charmant quartier de Kitano, sur les hauteurs de Kobé, aux ruelles étroites et sinueuses et où s'élèvent de belles maisons de style européen (surtout anglais) construites par des négociants étrangers il y a plus d'un siècle, et parfaitement conservées. On pourrait se croire sur les pentes de la Croix-Rousse. Ou encore à Montmartre...




Pour la bonne bouche, je ne peux résister à l'envie de publier ce morceau choisi de « franponais » : comme dans beaucoup d'autres pays, la France véhicule une image chic, romantique et gastronomique. Aussi croise-t-on plusieurs magasins affublés de noms français, comme par exemple la chaîne de prêt-à-porter « Comme ça ». Parfois, hélas, les difficultés orthographiques de notre langue s'imposent, ce n'est pas la « Boulangerie patissrie » (sic) qui dira le contraire. Mais le morceau de choix reste ce mur peint découvert à Kobé. Je vous laisse apprécier...